Exposition groupée d’artistes photographes

André Allio, Jean-Louis Amoroso, Yves Chabrillat, Christian Coulon, Marie Mandy, Christian Mercier, Gilles Monaco, Stéphane Mysta, Collectif Ossmoz, Oscura, Christian Ramade, Geneviève Roy, Yannick Soscia

 

Au premier plan : le sujet, Marseille.

La ville, son territoire et sa géographie, la question de l’urbanisme, ses habitants, son métissage, son brassage culturel, avec l’appel au rêve et au voyage en trame de fond.

 

Au second plan : la pratique photographique.

Invention scientifique du XIX eme siècle, la photographie a considérablement modifié l’expérience que nous avons du monde : elle ne s’est pas contenté d’inventorier la vie des hommes, mais est devenue une composante essentielle de notre culture moderne, et a conquis son autonomie plastique. Artistique, esthétique, matiériste, abstractive, surréaliste, l’image photographique nous entraine dans des expériences nouvelles et multiples.

 

Inversons à présent les rôles, dans un jeu où Marseille deviendrait le moyen d’expression d’un nouveau sujet : la photographie.

 

Dans « Ouvrir le champ - Marseille, terrain des photographes » chaque partie est révélatrice de l’autre : la technique dévoile le sujet, le sujet révèle la technique. Ils interagissent. C’est justement la question de l’interaction qui est soulevée : l’œil du photographe décèle un morceau de vie à raconter,  le sujet s’impose à l’artiste, la technique prescrit sa réflexion propre et son rapport au temps. Se dessine alors un dialogue intime entre le photographe, le monde, la technique, le sujet, et le spectateur, tous indissociables.

 

Le Château de La Buzine fait ici un état non exhaustif de la pratique photographique contemporaine. Cette exposition est un regroupement d’artistes, tous témoins de notre ville. Ces artistes-photographes ont des personnalités, regards, pratiques et gestes différents, mais qui, inspirés par un sujet commun, Marseille, nous entrainent dans des aventures visuelles toujours singulières. Numérique, argentique, infographie, noir et blanc, couleur, la diversité des médiums démontrent que la démarche photographique a ouvert le champ des possibles, et restera indépendante, pour une créativité sans limite.

 

L’analogie est ainsi faite. Marseille est comme la photographie : inspirante, inventive, et indépendante.